Chaque 31 août, le monde se réunit pour une cause trop souvent tue : la prévention des overdoses. Cette journée internationale est un hommage vibrant aux vies perdues, mais aussi un cri du cœur pour celles qui peuvent encore être sauvées. En tant que pharmacienne et citoyenne engagée, je ne peux rester silencieuse face à cette urgence de santé publique. Trop de personnes souffrent en silence. Trop de familles sont brisées. Il est temps de parler, de comprendre, et surtout, d’agir.

Les overdoses : une réalité plus proche qu’on ne le pense

Quand on parle d’overdose, on pense souvent à des drogues dites “dures”. Mais la réalité est bien plus nuancée. L’overdose peut aussi toucher celles et ceux qui prennent des médicaments prescrits : anxiolytiques, antalgiques, somnifères… Un dosage mal ajusté, une automédication dangereuse, ou l’association de substances peut suffire.

En France, les overdoses accidentelles augmentent, notamment chez les jeunes adultes et les personnes en situation de précarité psychique ou sociale. Et pourtant, ce fléau reste tabou.

Pourquoi la stigmatisation tue

Le regard que l’on porte sur les personnes qui consomment des substances psychoactives est souvent dur, culpabilisant. Cette stigmatisation empêche de nombreuses personnes de demander de l’aide. Elles se sentent jugées, exclues, invisibles.

Pourtant, derrière chaque addiction, il y a une souffrance. Un vide. Un besoin de soulagement. Et il n’y a pas de honte à cela. Il est essentiel de développer une approche bienveillante, humaine, sans jugement.

Les signes d’alerte d’une overdose

Savoir reconnaître une overdose peut littéralement sauver une vie. Voici quelques signes à connaître :

• Perte de conscience ou somnolence extrême

• Respiration lente, irrégulière ou absente

• Pupilles très contractées

• Lèvres ou doigts bleus

• Vomissements, convulsions

En cas de doute, appelez immédiatement les secours (15 ou 112), même si vous n’êtes pas certain·e. Il vaut mieux prévenir que regretter.

Le rôle de la prévention et de l’éducation

La meilleure arme contre les overdoses, c’est la prévention. Cela passe par :

• Une information claire sur les risques des substances

• L’accès à des traitements de substitution

• La distribution de kits de naloxone (antidote en cas de surdose aux opioïdes)

• Des espaces de parole et d’écoute

• Une meilleure formation des professionnels de santé, mais aussi des proches

Chaque initiative compte. Parler, c’est déjà agir.

Et moi, que puis-je faire ?

Tu n’es peut-être pas médecin, ni pharmacienne. Mais tu peux faire une différence.

• Écoute sans juger

• Informe-toi et informe les autres

• Partage des ressources fiables

• Sois une présence bienveillante pour quelqu’un qui en a besoin

Conclusion : une journée pour ne pas oublier, et agir

Le 31 août n’est pas une journée triste. C’est une journée de mémoire, d’action, d’espoir. En brisant le silence, on sauve des vies. En tendant la main, on offre une seconde chance.

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